De la vibrante «union nationale» au «soutien vigilant». Dix jours après le début de l'intervention française au Mali, ils sont plus nombreux, à droite, à s'interroger, non pas sur le principe de la mission Serval mais sur ses contours, ses modalités et la méthode de François Hollande.
Hors de question de critiquer frontalement ou de donner l'impression de se désolidariser alors que des militaires sont engagés sur le terrain. Certains responsables UMP ont d'ailleurs recadré leurs camarades plus perplexes sur le dossier malien et tenu à réaffirmer leur soutien sans faille. Comme Rachida Dati, Henri Guaino, ou Jean-Pierre Raffarin qui a rappelé dimanche: «Nous sommes en guerre, je suis derrière les autorités de mon pays.» François Fillon, sur son blog, se démarquant de Jean-François Copé, appelle l'opposition à la «retenue»: «Quand mon pays mène bataille, je le soutiens.»
Mais plusieurs députés UMP réclament aussi des explications. Ceux de la commission Défense ont obtenu l'audition, mercredi, de Jean-Yves Le Drian, et s'étonnent que le ministre de la Défense — déjà entendu par les sénateurs — ait tardé à parler à l'Assemblée. «Il aura mis dix jours à traverser la rue Saint-Dom