Dans un bel élan, la droite soutient sans réserve les enseignants parisiens, massivement mobilisés contre la réforme des rythmes scolaires ( Libération d'hier). Avec plus de 80% de grévistes et la moitié des écoles primaires fermées, les syndicats célébraient hier un mouvement «historique». Et c'est le député PS de Paris Jean-Christophe Cambadélis - dans un surprenant renversement des rôles - qui s'est chargé de dénoncer le «corporatisme» des professeurs, accusés de s'intéresser plus «à leur statut qu'à la pédagogie».
Pour l’UMP, l’occasion est trop belle. A quatorze mois des élections municipales, elle exploite sans état d’âme une fronde contre le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, et plus encore contre le maire de Paris, Bertrand Delanoë. Ce dernier finit son deuxième et dernier mandat comme il avait commencé le premier : par un bras de fer sur le dossier hypersensible des rythmes scolaires. En 2002, l’opposition farouche des enseignants avait eu raison du projet du maire socialiste qui proposait, déjà, de scolariser le mercredi matin et d’alléger les autres jours.
Cynisme. Dix ans plus tard, la droite parie que les mêmes causes produiront les mêmes effets et que l'exaspération des parents mettra en difficulté Anne Hidalgo, dauphine de Delanoë et probable candidate à la mairie de Paris en mar