De Berlin (mardi) à Grenoble (hier), il ne pourra pas être dit qu'il n'y a pas de cohérence dans le propos présidentiel : la jeunesse reste bien «la priorité du quinquennat». En revanche, des deux côtés du Rhin, le décorum avait lui radicalement changé. En Allemagne, Hollande était accueilli par le tapis rouge de la célébration du cinquantenaire du traité de l'Elysée. Hier à Grenoble, il était houspillé par 200 manifestants qui voulaient lui «rappeler ses engagements» en termes d'emploi des jeunes. «Le changement c'est pour quand ?», «Interdiction des licenciements» ou encore «De l'argent pour l'école, pas pour les patrons», ont scandé les manifestants. «Le changement, c'est tous les jours, on y travaille», a alors répondu François Hollande, serrant quelques mains parmi la foule.

C'est devenu une habitude. Depuis l'intervention de l'armée française au Mali, François Hollande a toujours commencé son exercice de vœux en évoquant le conflit. Répondant à ceux que venaient de lui présenter 15 jeunes à la maison de la culture de Grenoble, il a évoqué «ces soldats» français «qui ont votre âge». «J'en ai rencontré qui avaient à peine 19 ans, d'autres qui se sentaient déjà vieux, ils avaient 23 ans», a-t-il dit. Puis le chef de l'Etat a fait le service après vente de sa politique. Le jour de l'adoption du contrat de génération par l'Assemblée nationale, il ne s'est pas privé de rappeler les premiers divid