Apeine arrivé, sa veste posée sur le portemanteau, Jean-Christophe Cambadélis plane. Son rôle au sein du PS, près de cinq mois après s'être fait coiffer sur la ligne par Harlem Désir pour succéder à Martine Aubry à la tête du PS ? «Moi ? Je suis le cloud», plaisante-t-il avant de s'asseoir dans le canapé de son bureau de responsable du secteur international du PS. On le fait répéter pour être sûr d'avoir bien entendu : «Le cloud ! Le nuage !» Soit celui qui récolte et garde les données socialistes.
«Sage réactif». Du haut de ses 61 ans, il se veut une des mémoires de ce parti à la direction rajeunie et où tous les poids lourds sont partis au gouvernement et ont délaissé le siège du PS, rue de Solférino. «L'aile gauche m'appelle le "sage réactif"», poursuit-il, aux anges…
L'ex-lieutenant de Dominique Strauss-Kahn, se dit «heureux». Sans rancune, jure-t-il, de n'avoir pas été couronné premier secrétaire par les grands chefs socialistes. Dans ce choix par défaut de qui garde Solférino le temps que les camarades sont aux affaires, les hollandais historiques (comme Stéphane Le Foll), Vincent Peillon ou encore Manuel Valls ont préféré placer Harlem Désir. Cambadélis et ses «coups» ? «Ils n'ont pas voulu lui laisser l'appareil, de crainte qu'il ne le confisque», explique un cadre. De son côté, Martine Aubry voulait surtout une bonne place - au final numéro 2 - pour son ex-plume et cheville ouvrière du «projet» soc