On attendait une réponse de Harlem Désir à Jean-Luc Mélenchon. Mais devant les secrétaires de section réunis samedi au palais de la Mutualité, à Paris, le chef du Parti socialiste s'est contenté d'appeler à «l'unité de la gauche» et à «refus[er] la théorie des deux gauches, qui joueraient chacune la défaite de l'autre». Après une nouvelle montée de fièvre, la semaine passée, entre socialistes et mélenchonistes, le premier secrétaire a choisi de calmer le jeu.
Reste que le cas de l'ex-camarade «Jean-Luc» et du Front de gauche pose désormais question au PS. Comment répondre aux tirs de barrage communistes au Sénat, privant la gauche de majorité, et aux accusations «d'austérité» qui font douter jusque dans les rangs des militants socialistes ? Jusqu'à présent, les responsables du PS avaient fait le choix d'ignorer Mélenchon, se bornant à critiquer les communistes lorsqu'ils s'opposaient au Sénat tout en disant qu'ils se calmeraient à l'approche des municipales… «Mais on répond à tout maintenant. On ne laisse rien passer», explique Carlos da Silva, député de l'Essonne et proche de Manuel Valls.
«Pédale» et «guidon»
Mercredi, Mélenchon décrit un Hollande qui «pédale» lorsque Merkel «tient le guidon». Le PS répond en tirs croisés : Alain Vidalies, ministre chargé des Relations avec le Parlement, se demande qui «à l'intérieur du Front de gauche […] tient le guidon et qui pédale» entre Pierre Laurent, chef du PCF, et Mélenchon. Le député de Pa