Les premiers sont dans l'alternative à gauche et la «résistance» à l'austérité gouvernementale. Les seconds appartiennent à la majorité, doivent leurs députés à leur allié socialiste et ont même deux ministres dans l'équipe Ayrault. L'état-major du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon en tête, a rendez-vous ce matin au siège d'Europe Ecologie-les Verts avec la direction de la formation et son secrétaire national, Pascal Durand. Rencontre inédite entre deux mouvements ayant choisi des stratégies opposées vis-à-vis du PS au pouvoir, mais souhaitant en tirer conjointement un premier bilan. Avec en ligne de mire des élections européennes - où EE-LV avait obtenu 16,28% en 2009 - et municipales en 2014.
«Nous n'y allons pas pour plumer la volaille EE-LV», assure Eric Coquerel, lieutenant de Mélenchon, qui réfute toute tentative d'OPA électorale du Front de gauche tout en glissant que, localement, des militants EE-LV multiplient les appels du pied pour des listes d'union «antilibérales». Mais le secrétaire national du Parti de gauche préfère mettre en avant le fait qu'EE-LV soit «la force politique du gouvernement avec laquelle on peut discuter calmement, sans invectives». Allusion aux derniers échanges tendus, entre des responsables PS et Mélenchon (Libération d'hier).
Reste que si le leader du Front de gauche saluait fin novembre dans Libération les Verts en «fondateurs» de l'écologie politique, il assurait être «en