Illustration Luz
L’UMP tente, laborieusement, de se mettre en ordre de marche. Toujours profondément déchirée, elle doit une fière chandelle au gouvernement qui lui donne, avec le texte sur le mariage pour tous, l’occasion d’afficher un minimum d’unité et de cohérence. Six semaines après l’armistice entre François Fillon et Jean-François Copé, la méfiance reste très forte entre les deux camps.
La constitution de l’équipe dirigeante provisoire et des diverses commissions paritaires évoquées dans l’accord du 17 décembre a tourné au casse-tête. Au risque du ridicule, Copé devrait annoncer aujourd’hui, demain au plus tard, une nouvelle vague de nominations. Toute promotion copéiste devant être compensée par la désignation d’un filloniste, l’UMP est touchée par une inflation de chapeaux à plumes. Derrière une armée de vice-présidents et de secrétaires généraux, une cinquantaine de places devraient être distribuées. Face aux fidèles de son rival - Rachida Dati, Christian Kert ou encore Marc-Philippe Daubresse -, l’ancien Premier ministre a imposé Hervé Gaymard, Jean-François Lamour, Valérie Boyer et Dominique Dord.
«Opaque». Ce pullulement devrait faire les affaires du député-maire de Meaux : plus il y aura de sous-chefs, plus le vrai chef pourra exercer son autorité. «C'est un spécialiste du genre. Il multiplie les nominations pour faire plaisir à tout le monde et rester seul maître à bord», explique un filloniste. Très probablement candidat à sa réélection