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Libération

La droite riposte sur le vote des étrangers

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Réforme . Après l’annonce surprise d’Ayrault mardi, l’opposition a contre-attaqué, quitte à déraper.
publié le 30 janvier 2013 à 21h36

Et ce fut le dérapage. De la conférence de presse du chef de l’Etat mi-novembre, l’opposition avait conclu avec soulagement à l’enterrement discret de sa promesse d’accorder le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections municipales. La trêve qui s’en était suivie s’est brutalement achevée, hier, après l’annonce du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, d’une consultation imminente des partis politiques sur ce thème. Et ce alors même que la droite, chauffée à blanc, entamait la bataille sur le mariage pour tous. La riposte n’a pas tardé, violente et «décomplexée».

Xénophobie. «Cela me révolte, a attaqué, hier, l'ex-porte-flingue de la Sarkozie Christian Estrosi sur Europe 1. Pourquoi ? Parce que donner le droit de vote à des personnes qui haïssent la France, qui détestent la laïcité, qui refusent nos lois… Quand vous pensez qu'il y a des ressortissants de pays dont la religion s'impose à toutes les règles, quelles qu'elles soient !» Une sortie à peine nuancée plus tard sur son compte Twitter : «Donner systématiquement le droit de vote aux étrangers et même à ceux qui peuvent haïr la France, c'est une véritable folie !»

On ne pouvait ouvrir de manière plus caricaturale le bal des consultations. Peu soucieux de prêter le flanc à un procès en xénophobie, c'est sous un angle plus politique qu'ont embrayé les leaders de droite. A l'instar du président du groupe UMP à l'Assemblée, Christian Jacob : «Au moment où chaque j