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Libération
Récit

Les 5 stations d’un retour d’affection

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Après des débuts difficiles, l’exécutif, porté par le mariage pour tous et le Mali, a inversé la tendance depuis le début de l’année. Retour sur les moments clés de janvier.
François Hollande le 28 janvier à l'Elysée. (Photo Christian Hartmann. Reuters)
publié le 3 février 2013 à 22h06

Et alors, comment ça va, la gauche au pouvoir ? Pas bien mais «mieux», répondent depuis quelques jours ministres et députés comme s'ils s'étaient passé le mot. Signe que la fin de l'année 2012 a été éprouvante pour la majorité et que le moral n'y était plus… S'il n'y avait pas ce nouveau rebondissement dans le feuilleton PMA (lire page 14), ce début d'année aurait pu faire croire à un début de cohérence. Retour sur les cinq actes d'un mois de janvier où, pour la première fois depuis le début du quinquennat, le gouvernement a mieux respiré. Dans un contexte économique toujours aussi déprimé.

1/ JEUDI 3 JANVIER UN DÉJEUNER À L’ÉLYSÉE

Il n'y a souvent pas grand-chose à attendre de l'exercice convenu et formel des vœux au gouvernement. Surtout de la part d'un François Hollande, dont la nature déteste les exercices d'autorité et les rappels à l'ordre les yeux dans les yeux. Mais ce jeudi matin, il se lance dans un recadrage collectif inédit. «La solidarité, c'est un état d'esprit, prévient le chef de l'Etat. C'est aussi un comportement. Il peut y avoir des débats au sein du gouvernement. Mais une fois l'arbitrage du Premier ministre intervenu, sous mon autorité, il vous engage sans restriction, sans exception, et sans exclusive.» C'est sans ambiguïté : on est en train de parler du psychodrame Florange et de la guerre entre Arnaud Montebourg et Jean-Marc Ayrault. «Hollande a pris conscience que cet épisode ne pourrait plus se reproduire», confie un proche. Un conseiller ministériel :