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Analyse

Industrie : l’Etat hésite à passer par l’action

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Le Président est tiraillé entre les deux courants de son gouvernement : ceux qui militent pour un fort interventionnisme et ceux pour qui l’exécutif ne peut pas tout. Symbole de ces atermoiements : Petroplus.
François Hollande et Arnaud Montebourg avec les salariés de la raffinerie Petroplus de Petit Couronne. (Photo Reuters)
publié le 7 février 2013 à 22h36

L'Etat actionnaire ou le grand flou. Hier, Arnaud Montebourg a annoncé que le gouvernement soutenait l'offre de reprise de la raffinerie Petroplus par le groupe égyptien Arabiyya Lel Istithmaraat International. «Nous avons eu la chance d'accueillir une offre un peu surprise, mais qui, pour nous, est de bonne qualité, d'un groupe qui a pignon sur rue, disposant de liquidités et de pétrole», a déclaré le ministre du Redressement productif, qui recevra aujourd'hui dans son bureau les représentants du potentiel repreneur. Sans pour autant conditionner son offre à une entrée de l'Etat au capital, le groupe égyptien souhaiterait avoir le gouvernement à ses côtés en actionnaire minoritaire. Ce qui semble acquis. «Si cette offre se confirme, on sera présent», confie Arnaud Montebourg à Libération. Alors pourquoi diable ce qui n'était pas valable pour les hauts fourneaux de Florange le devient soudainement pour la raffinerie de Petit-Couronne (Seine-Maritime) ?

Doctrine. Certes, les modalités d'intervention n'ont pas grand-chose à voir. Dans un cas, il s'agissait d'une nationalisation temporaire pour permettre ensuite la reprise du site par un industriel privé. Alors qu'avec Petroplus, il s'agit juste d'une participation minoritaire. Mais lors de son intervention télévisée du 9 janvier, Jean-Marc Ayrault avait pourtant tenté de définir un cadre d'intervention à l'Etat actionnaire. Il avait retenu deux critères : l'Etat peut directement inves