Demain après-midi, il votera l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples homosexuels. Il y voit «l'accomplissement d'une promesse républicaine». Franck Riester, député (UMP) de Seine-et-Marne, l'un des deux seuls parlementaires à avoir fait son coming out, va joindre sa voix à celles de la majorité. Il n'en fait pas un «combat personnel», même s'il reconnaît de «l'émotion». L'examen du projet de loi s'est achevé dans la nuit de vendredi à samedi, après 110 heures de discussion. Lors de ces dix jours, on a vu Franck Riester à la tribune défendre, dans un silence respectueux, un «texte historique», courir dans les travées de l'hémicycle pour regagner sa place à temps pour voter… contre son camp. S'asseoir, à côté de Benoist Apparu, seul autre élu UMP favorable au texte, comme pour se tenir chaud. Citer le conservateur anglais David Cameron, favorable au mariage gay. En séance, il est resté impassible, subissant les arguments de sa propre famille politique. Voici son journal de bord.
à la tribune. «Mon discours [mardi, ndlr], je le mûris depuis des mois. Je sais ce que j'ai envie de dire, je l'ai maturé. Je ne veux pas avoir de mots blessants. De toute façon, il faut être convaincant. On ne peut pas y aller en se disant qu'on a raison, et que tous les autres sont des ringards ou des homophobes. Je veux que ceux qui ne sont pas pour le mariage et l'adoption m'écoutent d'une oreille attentive. Dans l