Menu
Libération
Analyse

Peillon peine à garder la réforme

Article réservé aux abonnés
Un échec de la mise en place des quatre jours et demi créerait un sérieux trou d’air pour le ministre.
publié le 10 février 2013 à 22h06

Des élus locaux inquiets devant une réforme qui va grever leurs budgets, des enseignants réticents ou hostiles à l’idée de revenir travailler le mercredi matin, des lobbys touristiques en embuscade pour que l’on ne touche surtout pas aux vacances et aux zones, etc. Le ministre de l’Education, Vincent Peillon, est en difficulté sur la réforme des rythmes scolaires. S’il n’arrive pas à amadouer les professeurs et à convaincre suffisamment de maires de passer aux quatre jours et demi dès septembre, sa réforme peut échouer. Son avenir politique s’en trouverait assombri et l’image du gouvernement, qui a fait de l’école une priorité, serait aussi atteinte.

Une réforme pas si simple à appliquer

Le décret sur la nouvelle semaine scolaire en primaire, publié le 24 janvier, fixe de grandes lignes. Les élèves ont toujours vingt-quatre heures de cours hebdomadaires, mais elles sont étalées sur quatre jours et demi avec le mercredi matin - ou le samedi sur dérogation. Les journées sont allégées : elles ne peuvent dépasser cinq heures et demie de cours par jour, et pas plus de trois heures et demie le mercredi.

Pour le reste, c’est à chacun de décider de son organisation, sous la houlette du directeur académique. Dans certaines communes, la journée de classe pourra, par exemple être raccourcie de trois quarts d’heure, avec trois heures d’école le mercredi matin. Les activités périscolaires, organisées pendant les plages libérées, pourront se dérouler soi