Après l'union autour du mariage pour tous, première dispute au Parti socialiste. Elle a eu lieu mardi soir en bureau national (BN), la réunion hebdomadaire des dirigeants socialistes, au siège du PS rue de Solférino. Sujet de cette discorde : le budget européen réduit vendredi par le Conseil européen de 11% (960 milliards d'euros pour la période 2014-2020 contre 944 milliards précédemment).
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Dans l'après-midi, toute l'aile gauche – les courants Un monde d'avance des amis de Benoît Hamon et Maintenant la gauche conduit par Emmanuel Maurel, le député Jérôme Guedj et la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann – décide de proposer un texte au BN du soir. Il «demande […] à ce que les parlementaires européens rejettent ce compromis qui affaiblit trop manifestement l'idée même d'Union européenne». Si le document «salue» en préambule «la détermination» de François Hollande «à défendre un budget européen tourné résolument vers la croissance et non vers l'austérité», les deux courants insistent sur «le manque d'ambition pour les grands projets d'infrastructures ou encore la diminution des fonds consacrés aux plus démunis