Les socialistes sont prêts à passer à l'ère secondaire de la primaire. Mais avec modération… Dans une dizaine de villes, le PS pourrait faire désigner ses têtes de liste aux municipales de mars 2014 par les sympathisants locaux - et non par les simples militants. «Comme pour la primaire présidentielle, l'objectif est de créer une dynamique populaire autour du futur candidat en rassemblant la gauche autour de lui», motive Alain Fontanel, chargé au PS du travail avec les fédérations.
A Paris, les militants socialistes, réunis mardi soir en conseil fédéral, ont proposé de faire vite : dépôt de candidatures jusqu’au 30 mars - seule Anne Hidalgo, première adjointe du maire actuel, Bertrand Delanoë, s’est déjà déclarée - et votes les 16 et 23 juin. Ce calendrier, que les instances nationales du PS doivent encore valider, ne convient pas à l’autre candidat pressenti, Jean-Marie Le Guen. Et sans lui, plus de primaire…
Autre ville où le choix de recourir à cette méthode semble acquis : Marseille. Gage de rénovation, l'option permettrait de contourner la fédération locale, verrouillée par Jean-Noël Guérini, l'influent président du conseil général des Bouches-du-Rhône mis en examen pour «association de malfaiteurs».
«Consensus». Mardi matin, au siège du PS, trois prétendants - Eugène Caselli, Samia Ghali, Patrick Mennucci - et le premier fédéral des Bouches-du-Rhône, Jean-David Ciot, ont été reçus par Harlem Désir. Ils sont repartis