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Analyse

Entre socialistes et communistes, le ballet du Luxembourg

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Au Sénat, contrairement à l’Assemblée, le PS doit composer avec le PCF, qui n’hésite pas à voter avec la droite pour faire pression sur son allié.
publié le 14 février 2013 à 22h33

Même cause, mêmes effets. La proposition de loi du député (PS) François Brottes, instaurant un bonus-malus des tarifs de l’énergie, a de nouveau été retoquée, hier soir, par une majorité sénatoriale baroque, mêlant les voix communistes du groupe CRC (Communiste, républicain et citoyen) à celle de l’UMP et des centristes de l’UDI, la nouvelle formation de centre droit conduite par Jean-Louis Borloo. Pour la majorité, un nouveau revers au sein de la Haute Assemblée, pourtant passée à gauche pour la première fois le 25 septembre.

«conjoncturelle». Longtemps fief de la droite rurale et conservatrice, le Sénat, désormais présidé par le sénateur socialiste de l'Ariège Jean-Pierre Bel, est de fait devenu aujourd'hui la seule Chambre d'opposition au gouvernement Ayrault. Avec en fer de lance de cette opposition «de gauche» à une équipe gouvernementale également à gauche, le groupe communiste. «Il ne faut pas confondre majorité sénatoriale et majorité gouvernementale», prend soin de préciser Eliane Assassi (Seine-Saint-Denis), présidente du groupe CRC au palais du Luxembourg. Une réalité d'autant plus criante qu'au Sénat les socialistes ont besoin des suffrages communistes pour constituer une majorité de gauche (seulement six voix d'avance sur la droite). Or, depuis le basculement du Sénat, pas moins de sept textes du gouvernement, et parfois pas des moindres, ont été retoqués par le Sénat, les communistes s'étant abstenus ou a