Menu
Libération

La prévision de croissance flanche, la mémoire de Cahuzac aussi…

Article réservé aux abonnés
publié le 14 février 2013 à 19h26

«

Rien ne permettait de penser en octobre ou en novembre que cet objectif de croissance de 0,8% était irréaliste. […] Peut-être retrouverez-vous des instituts qui le disaient ; je n’en ai pas, pour ma part, la mémoire.»

Jérôme Cahuzac ministre du budget, mercredi sur France Inter

INTOX

Le gouvernement s'est-il bercé d'optimisme en construisant son budget 2013 sur une hypothèse de croissance de 0,8% ? Mardi, la Cour des comptes a ajouté sa voix à celle de nombreux instituts jugeant exagérément optimiste la prévision du gouvernement. Et pour la première fois, mercredi, l'exécutif a pris publiquement la mesure de la difficulté à tenir son objectif, Jean-Marc Ayrault annonçant qu'un ajustement interviendrait. Interrogé mercredi matin sur France Inter sur le caractère un peu tardif de cette remise en cause, Jérôme Cahuzac, ministre du Budget, s'est défendu mordicus, arguant qu'au moment de faire le budget, à l'automne, aucun signal ne permettait de douter de l'objectif : «Quels éléments vous permettaient de penser, par exemple, au mois d'octobre ou de novembre que 0,8% de croissance en 2013 serait inatteignable ?» Réponse du tac au tac du présentateur, Patrick Cohen : «Les prévisions de la plupart des instituts.» Ce que Cahuzac conteste aussi sec : «En octobre ou en novembre, lesquels ?» Et de répéter en conclusion : «Rien ne permettait de penser en octobre ou en novembre que cet objectif de croissance de 0,8% était irr