Vendredi, en début de soirée, dans une suite au septième étage du somptueux hôtel Taj de Bombay, François Hollande reçoit en tout petit comité quelques huiles du capitalisme indien. La rencontre est confidentielle. Le chef de l’Etat converse en anglais. Il faut à la fois rassurer sur la santé de l’Union européenne et donner envie à ses grands patrons de venir investir dans l’Hexagone. Une heure avant, il parlait en public, et en français cette fois, devant un aéropage de chefs d’entreprises indiens, dans une salle pas tout à fait remplie. L’objectif était le même : vendre la France.
«Formations». Cette France qu'une partie de la presse indienne du matin avait gentiment renvoyé dans ses cordes. «Le problème de la France, comme celui d'une partie de l'Europe, c'est le déclin de sa compétitivité économique, écrivait ainsi le quotidien anglophone Hundistan. Même la petite Belgique est un plus grand partenaire commercial que la France.» Alors Hollande déroule son argumentaire : «Nous sommes l'un des pays au monde qui accueille le plus d'investissement étranger. […] Oui, on a aussi à faire des efforts pour être plus compétitif, pour améliorer nos formations. Mais nous sommes une grande nation. Et venir en France, c'est accéder non seulement aux marchés européens mais aussi aux marchés africains.» Cette fois, il évite de rappeler que la France est en train de se battre pour éviter la réces