Cécile Duflot a créé la surprise jusque dans ses propres rangs. En annonçant, hier dans le JDD, que «rien n'est exclu» quant à sa candidature aux municipales à Paris, la ministre écologiste envoie un avertissement au chef du gouvernement avec qui elle est en pourparlers pour sa grande loi sur le logement. Mais elle s'invite aussi dans le duel qui s'anonce au second tour des municipales à Paris entre Anne Hidalgo, candidate PS à la succession de Bertrand Delanoë, et sa nouvelle adversaire de droite, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui s'est déclarée jeudi soir.
Interrogée sur l'hypothèse Duflot, Hidalgo a répondu, hier sur Radio J, être «toujours partante pour qu'on se rassemble dès le premier tour. Avec les Verts, nous gouvernons Paris depuis 2001 et nous sommes au gouvernement ensemble», a-t-elle dit, avant de se rendre au défilé du nouvel an chinois en compagnie d'élus écolos parisiens.
«Il n'y avait pas une ambiance de guerre, raconte Denis Baupin, député EE-LV. Pour Cécile, Paris c'est surtout un plan B, pas un plan A.» L'eurodéputé Yannick Jadot abonde :«Elle garde le fer au feu sans quitter la coalition gouvernementale. C'est une façon de peser pour que cela se passe bien.» «Sur Paris, elle ne rouvre pas le feu, elle garde une option pour rappeler que les personnalités écolos ne se défileront pas aux municipales », désamorce François de Rugy coprésident du groupe EE-LV à l'Assemblée. Pas sûr que cela suffise à