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Allocations : la taxe taclée

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Tollé . Elus PCF et UMP refusent qu’on touche aux prestations familiales.
publié le 18 février 2013 à 22h16

Parmi les sujets qui n’ont pas besoin d’être portés par l’exécutif pour provoquer un tollé sitôt lancés sur la place publique, figure la refonte des allocations familiales. En avançant, dimanche, que leur fiscalisation pourrait être une piste d’économies pour renflouer les caisses publiques, le président de la Cour des comptes, Didier Migaud, a réactivé un débat politique endormi depuis le rétropédalage de Lionel Jospin sur la question, en 1998.

Hier, un arc d'opposition allant des communistes à l'UMP s'est une fois encore vigoureusement déployé pour préserver ce totem électoralement sensible - 4,8 millions de foyers les touchent - et emblématique de la politique familiale française. Redoutant un coup fourré sur le financement de la branche famille de la Sécu, le PCF a porté le fer : «Le caractère universel, fondement même de la politique familiale, serait remis en cause», a-t-il dénoncé, jugeant «impossible de prévoir un retour à l'équilibre des comptes […] tout en prévoyant d'accroître les exonérations patronales».

Chantre historique de la politique nataliste, la droite s'est faite tout aussi mordante : «Les allocations ne sont pas un outil de redistribution fiscale. C'est un dispositif qui veut, à salaire égal, favoriser les couples qui décident de faire des enfants», s'est insurgée la secrétaire nationale de l'UMP, Salima Saa. Le député UMP Jean-Frédéric Poisson a, lui, dénoncé un rabotage «au nom d'une conception erronée de l'équité». E