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Libération
Enquête

Mairie de Paris : la droite veut tirer les barons du feu

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Les pontes UMP de la capitale s’affichent pour l’instant réunis derrière la candidature de NKM. Du moins tant que leur pré carré n’est pas menacé.
Nathalie Kosciusko-Morizet, vendredi. La veille, elle s’était déclarée candidate à la candidature UMP. (Photo AFP)
publié le 18 février 2013 à 22h16

Tous derrière NKM ? Bien qu'experte en «vicissitudes», comme le reconnaît le maire UMP du Ier arrondissement, bien qu'abonnée aux implosions depuis douze ans, la droite annonce «la reconquête de Paris». Pour les élus UMP, Nathalie Kosciusko-Morizet serait le meilleur casting. «Jeune, moderne, écolo, elle a le look !» a applaudi Roger Karoutchi, vice-président de l'UMP. «Dynamique, volontaire, je la soutiens», s'exclame Bernard Debré, conseiller et député de Paris. Preuve de cette belle unanimité, 77 élus ou délégués parisiens ont lancé jeudi un appel en faveur de NKM, lorsqu'enflait la rumeur d'une candidature de Jean-Louis Borloo.

«Ils sont machos, mais réalistes, remarque une élue UMP, il fallait une femme face à Hidalgo.» Mais elle ne va pas plus loin. Les «barons», héritiers ou successeurs des années Chirac ou Tiberi, campés dans leurs mairies du centre et de l'ouest, font la pluie et le beau temps dans la capitale et sont capables du pire, comme ils l'ont prouvé en 2001 et 2008. La candidature de NKM n'a pas échappé à la règle : sa dernière semaine a été un baptême du feu. Lundi, elle reçoit un appel de Borloo, qui lui apprend qu'il ne se présentera pas à Paris. L'horizon est dégagé. Mais deux jours plus tard, la fédération UMP parisienne dément l'information. Jean-Louis Borloo, poussé par quelques élus copéistes de la capitale, le député Pierre Charon notamment, aurait changé d'avis. Il en informe