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Libération
Récit

A l’UMP, Sarkozy au premier chef

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La rumeur du retour dans la course à l’Elysée de l’ex-président rend le parti de droite schizophrène.
Nicolas Sarkozy le 5 juillet 2008. (Photo Laurent Troude pour Libération)
publié le 19 février 2013 à 21h46

«Je n'arrête pas d'en rire», confiait jeudi à Bordeaux Alain Juppé. La veille, il avait négligemment glissé, au détour d'un entretien télévisé, qu'il lui semblait que Nicolas Sarkozy «en avait envie». Et cette vague confidence avait suffi à mettre en transe une droite en manque de leader. Tout cela n'est pas sérieux et relève de «l'emballement médiatique», a estimé l'ancien Premier ministre.

Brice Hortefeux, lui, prend l'affaire très au sérieux. Maître d'œuvre du colloque sur la politique étrangère de la France entre 2007 et 2012, organisé aujourd'hui par son Association des amis de Nicolas Sarkozy, il entretient la flamme tout en clamant que l'ex-président n'est demandeur de rien. «Sarkozy nous manque», a-t-il gémi, hier matin, sur le plateau de Canal +. Avec une poignée de collaborateurs, il s'acquitte comme il peut d'une périlleuse mission : «Faire monter le désir», sans jamais confirmer que l'ancien président prépare son retour.

A l’UMP, beaucoup se réjouissent de voir ainsi reconnue la supériorité de celui qui reste, à leurs yeux, le seul candidat possible en 2017. C’est le credo de «la Droite forte», courant dont l’animateur, Guillaume Peltier, détient la propriété industrielle de la marque «Génération Sarkozy».

Mais ils sont aussi nombreux, notamment parmi les parlementaires, à vouloir «tourner la page». Proche de François Fillon, le député Jérôme Chartier estime qu'en se ralliant à la «primaire ouverte» pour désigner