«Nous n’avons jamais été pour des privatisations massives, ça, c’est n’importe quoi, nous sommes pour un Etat stratège»
Marine Le Pen sur France Inter dimanche
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Pour un Front National toujours en opération drague de son électorat ouvrier, les récents plans sociaux sont une aubaine. Dimanche, Marine Le Pen s'en donnait à cœur joie pour dénoncer du même coup les «délocalisations systématiques» et la «politique ultralibérale du gouvernement». Un discours pas au goût d'un auditeur, qui a jugé utile de rappeler le passé libéral du Front national, appelant un vif démenti de sa présidente : «Nous n'avons jamais été pour des privatisations massives, ça, c'est n'importe quoi, nous sommes pour un Etat stratège.»
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Marine le Pen a fait le choix, lors de la campagne présidentielle, de s'afficher comme un rempart contre l'érosion des services publics. Son programme prônait la «remise sur pied des services publics décimés par trois décennies d'idéologie ultralibérale» et un communiqué du parti dénonçait en avril 2012 «la diminution des effectifs et de la qualité des services publics, le gel des salaires et les privatisations en masse». Une vision plutôt gauchisante pour un parti qui se revendique depuis les années 90 «ni de gauche ni de droite». Mais une vision, n'en déplaise à Marine Le Pen, en net décalage avec ce qu'a pu produire le Front national sur le sujet, et notamment à