Il y a un an, Nicolas Sarkozy venait à peine d’entrer officiellement en campagne. Aujourd’hui, presque chaque semaine, il est question de l’hypothèse de son retour sur la scène politique.
En public, il n’est pourtant pas intervenu lui-même une seule fois depuis la victoire de François Hollande, à l’exception d’un bref communiqué l’été dernier à propos de la Syrie.
En revanche, ses amis s'activent pour entretenir la flamme. Hier, l'association des amis de Nicolas Sarkozy organisait un colloque à la gloire de sa politique étrangère. La semaine dernière, Alain Juppé qui n'est pourtant pas un féal avait déclaré qu'il «sentait» chez Nicolas Sarkozy un désir de retour.
En fait, pour l’ancien chef de l’Etat il n’est évidemment pas question de rentrée politique avant les élections municipales et européennes.
C’est à ce moment-là que le nouveau rapport des forces sera fixé et que l’on saura si l’UMP a retrouvé ou non sa santé électorale. D’ici là, Nicolas Sarkozy compte bien observer un délai de viduité, questions de décence et de stratégie.
Il est d’ailleurs piquant de remarquer que lui qui, tout au long de son quinquennat, menait une politique de communication intensive, occupant méthodiquement l’actualité, la saturant même afin d’imposer son agenda et d’apparaître au centre de tout, emploie maintenant la technique exactement inverse, celle du silence, du mutisme public absolu, afin de tenter de créer une attente, un désir, voire chez ses partisans une impatience.
Cela