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Libération

La fin de vie selon Romero

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publié le 20 février 2013 à 19h36

«La sédation terminale est prévue dans la loi Leonetti. C’est exactement la même chose que propose l’Ordre national des médecins.»

Jean-Luc Romero président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité, le 15 février sur Europe 1.

INTOX

Dans la droite ligne du rapport Sicard, remis à François Hollande en décembre, l'Ordre national des médecins a proposé le 8 février d'avoir recours, dans certains cas, à une «sédation adaptée, profonde et terminale» pour accompagner les patients vers la mort. Cette position a été considérée comme une avancée par rapport à la loi Leonetti sur la fin de vie, adoptée en 2005, en direction de l'euthanasie. Mais une voix discordante s'est fait entendre : celle de Jean-Luc Romero. Le président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité, par ailleurs élu PS au conseil régional d'Ile-de-France, a accusé l'Ordre national des médecins de «réinventer l'eau froide» : «La sédation terminale est prévue dans la loi Leonetti. On endort le patient, on arrête de l'alimenter, de l'hydrater, et il peut mettre trois semaines à mourir. C'est exactement la même chose qu'il propose.» Pour lui, l'Ordre national des médecins cherche en fait à allumer «un contre-feu». «Ils savent très bien qu'aujourd'hui le gouvernement est en train de travailler sur un projet de loi, ils ont extrêmement peur qu'on en arrive à l'euthanasie ou au suicide assisté. […] Je pense que c'est comp