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Libération

La rigueur, plat de résistance pour les ministres

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Gauche . Les membres du gouvernement, réunis hier lors d’un déjeuner à Matignon, ont abordé les sujets qui fâchent.
publié le 20 février 2013 à 22h37

Certes, en zakouski, il y a eu la déclaration du Premier ministre pour affirmer que le «cap» - un mot prononcé une demi-douzaine de fois en moins de dix minutes - restait «inchangé» : la politique du gouvernement doit allier réduction des déficits et soutien à la croissance. Et avant le tartare de daurade à la mangue, les ministres invités à déjeuner à Matignon ont pu entendre Pierre Moscovici (Finances) et Jérôme Cahuzac (Budget) défendre l'approfondissement des «efforts».

«Ligne». «C'était un moment de recentrage sur l'essentiel», se félicite le ministre délégué aux Affaires européennes, Bernard Cazeneuve, qui voit dans ces agapes mensuelles inaugurées en janvier un «nouvel espace politique qui rend la politique gouvernementale plus performante». Mais une fois l'entrée passée et les assiettes de fricassée de poulet aux marrons arrivées sur les tables, une demi-douzaine de ministres ont fait monter d'un octave la petite musique de résistance à l'austérité qui se profile. De Vincent Peillon (Education) pour qui la gauche ne «peut pas s'en tenir au seul discours de la rigueur» à Stéphane Le Foll selon qui «le constat de la difficulté économique ne peut pas tenir lieu de ligne politique». «On avait dit deux ans d'efforts, pas un quinquennat», a résumé le ministre de l'Agriculture, selon plusieurs participants.

Avant un déplacement commun en banlieue parisienne pour déf