Communes, départements et régions sont priés de suivre un régime drastique. Après la confirmation du gel des dotations de l'Etat aux collectivités locales en 2013, le gouvernement a annoncé la semaine dernière au Comité des finances locales (CFL) une baisse de 1,5 milliard d'euros d'aides en 2014 et autant en 2015. Président de l'Assemblée des départements de France (ADF) et à la tête du conseil général (bientôt rebaptisé conseil départemental) des Côtes-d'Armor, le socialiste Claudy Lebreton prévient le gouvernement: «Trop c'est trop».
Comment avez-vous accueilli la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités locales annoncée par le gouvernement?
Le mieux aurait quand même été de nous réunir pour en discuter… L'ADF et le gouvernement ont constitué un groupe de travail pour trouver des financements pérennes et durables pour les allocations de solidarité dont nous avons la charge (RSA, allocations personnes âgées, prestation de compensation du handicap..., ndlr). Or, là, on nous annonce qu'il va falloir, avec les communes et les régions, mettre de nouveau la main au portefeuille. Cette dichotomie dans la méthode est insupportable. On aurait pu nous demander comment on était prêts, tous ensemble, à faire des efforts. Non… ça nous est arrivé comme ça. Je dis trop c'est trop.
Mais en période de crise, il est normal de demander aux départements de faire des efforts, non?
Bien sûr. Mais les budgets des départements, ce sont 73 milliards d’euros. Lorsqu’on enlève les 13 milliards de dépenses d’investissements, il reste 60 milliards en fonc