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Raffarin tacle les «occasions manquées» de Sarkozy

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Alors que se réunissent les «amis de Sarkozy», l'ex-Premier ministre de Jacques Chirac estime que la stratégie de droitisation et le maintien de François Fillon à Matignon ont porté préjudice à l'ancien président.
Jean-Pierre Raffarin le 11 décembre 2010 à Paris. (Photo Thomas Samson. AFP)
par AFP
publié le 20 février 2013 à 13h56

L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin estime que Nicolas Sarkozy aurait pu gagner la présidentielle, dans un texte où il pointe «cinq occasions manquées» et critique la «stratégie de droitisation».

En préambule, Jean-Pierre Raffarin constate un paradoxe : «Le score de la présidentielle de 2012, Sarkozy-Hollande (51,6%/48,4%), a été jugé par tous comme très serré alors que le score de celle de 1981, Giscard-Mitterrand (51,76%/48,24%), avait été jugé très large.»

La victoire de Sarkozy «était possible», si une seule des «cinq occasions» avait «été saisie», ajoute le sénateur de la Vienne, dans ce texte paru dans «L'Etat de l'opinion 2013» (TNS Sofres/Le Seuil).

Parmi ces cinq erreurs, Jean-Pierre Raffarin pointe le maintien de François Fillon au poste de Premier ministre à l'automne 2010, alors que son remplacement aurait permis au chef de l'Etat de trouver «un second souffle».

Réfutant tout «procès» de François Fillon, le sénateur trouve «évident que la suppression du bouclier fiscal ou le lancement de la TVA anti-délocalisation eussent été mieux perçus si ces décisions s'étaient inscrites au sein d'un nouveau projet». Or, «avec le même locataire à Matignon, ces décisions sont apparues comme des reniements».

L'ancien Premier ministre de Jacques Chirac estime ensuite qu'à l'automne 2011, le «Sénat n'a pas été perdu» par la droite et le centre mais «a été donné», à ca