Ce serait donc (enfin) le dénouement de l'interminable feuilleton : «Mais que va bien pouvoir faire Ségolène Royal ?» Après des mois de montagnes russes de rumeurs, la présidente de Poitou-Charentes devient très officiellement, ce matin à Dijon, vice-présidente de la Banque publique d'investissement (BPI), cette «banque des territoires», dont elle avait jeté les bases dans son programme pour la primaire socialiste, devenue la burette d'huile de François Hollande pour assouplir le financement de l'économie.
C'est le président de la nouvelle institution, Jean-Pierre Jouyet, qui l'a annoncé en personne hier. «Compte tenu de ses capacités en termes de communication - si je peux m'exprimer ainsi -, elle pourra jouer un rôle important en tant que porte-parole de la BPI», a-t-il glissé en bonus. Ou comment concéder que l'ex-candidate à l'Elysée sait toujours comme personne attirer les caméras.
Foot. Après trois défaites - présidentielle de 2007, primaire socialiste de 2011 et législatives de 2012 -, la place de l'ex-compagne de Hollande dans le «dispositif humain» de la majorité a fait couler beaucoup d'encre en dix mois. Depuis juin, on l'a successivement imaginée à la direction du PS, annoncée à la tête de l'Institut du monde arabe (finalement dévolue à Jack Lang), puis vue à la barre de la BPI en tant que présidente, avant que cette dernière piste ne s'évanouisse. Elle a dévoilé avoir refusé le poste de ministre de