«Effectivement, je serai candidate à la mairie de Lille en 2014.» Sur RTL mercredi, Martine Aubry a affirmé haut et clair une envie de rempiler, ce qui, dans le Nord, ne faisait guère de doute. En mars 2011, la patronne du PS avait répondu n'avoir «aucune raison de ne pas y penser» au quotidien la Voix du Nord, qui lui demandait si elle y «pensait». Au PS lillois, personne ne fait mine de lui disputer la place, au point qu'envisager une primaire passerait pour une idée farfelue. Martine Aubry s'impose. Impossible de l'imaginer à la retraite à 64 ans, l'âge qu'elle aura en 2014.
«Paris». Invitée par Pierre Mauroy dans son équipe il y a dix-huit ans parce qu'il voyait le vote socialiste s'éroder, l'ex-patronne du PS est désormais enracinée dans la ville, ce qui n'a pas toujours été le cas. Elle avait été élue avec difficulté en 2001 à la faveur d'une triangulaire avec le FN, puis a décroché en 2008 un spectaculaire 66% sur son nom, qui a fait oublier une abstention énorme, de 55%. Une seule question taraude les élus du Nord : si elle est réélue - pas grand monde n'en doute -, ira-t-elle jusqu'au bout de son mandat , alors qu'elle fait toujours partie des premiers-ministrables? Son principal opposant à droite, l'UMP Christian Decocq, pense que non. «Je prends les paris», lance-t-il. Il n'est pas le seul, au point que la relève se chauffe en coulisse. Le nom le plus souvent avancé pour la remplacer