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Récit

Non-cumul : Désir fait le siège pour 2014

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Surfant sur une promesse populaire au sein du parti, le premier secrétaire du PS pousse pour une application dès les municipales.
Bruno Le Roux, président du groupe PS à l’Assemblée, Claude Bartolone, président de l’hémicycle, Harlem Désir, François Rebsamen, le maire et président du groupe PS au Sénat, Jean­-Marc Ayrault, et Jean­-Pierre Bel, président du Sénat en septembre à Dijon. (Photo Marc Chaumeil)
publié le 21 février 2013 à 22h26

Même eux s'y sont mis. Lorsque, mercredi à Matignon, est arrivé le dessert sur leur table, plusieurs ministres ont insisté : pas de recul sur le non-cumul des mandats. Et peu importent les arguties institutionnelles (lire ci-contre), ont-ils insisté, un député ou un sénateur ne doit plus pouvoir être parlementaire et diriger une collectivité locale dès les municipales de mars 2014. Ces ministres ont ainsi pris le relais de plusieurs personnalités de la majorité, dont le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, sortis pour défendre cette date.

Et pourtant… c'est le choix d'une application en 2017 qui tient la corde. Déjà, mi-janvier, lors de ses vœux aux parlementaires, François Hollande avait enlevé in extremis son annonce d'une entrée en vigueur de cette loi aux législatives de 2017. Il s'était contenté d'assurer que cette «réforme trouverait son application pendant le quinquennat». Depuis, le président (PS) de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone (dans une interview à Libération, le 7 février), et le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, ont annoncé 2016 ou 2017. Mais, au siège du PS, on ne veut pas lâcher. Depuis janvier, Harlem Désir martèle une seule date : 2014. Dans une tribune publiée dans le Monde, il s'est prononcé mercredi pour un référendum si cette réforme «rencontre trop d'obsta