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Au début, la star

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Valls endosse l'uniforme
Manuel Valls en novembre 2012. (Photo Pascal Pochard-Casabianca. AFP)
publié le 24 février 2013 à 21h56

Au début, la star

Le 17 mai 2012, quelques heures à peine après avoir pris ses fonctions place Beauvau, Manuel Valls s'est rendu au commissariat de Noisy-le-Sec, en Seine-Saint-Denis, où l'affaire d'un policier mis en examen pour homicide volontaire après avoir tiré sur un homme de dos avait déclenché une vague de manifestations de policiers très antimagistrats durant la campagne présidentielle. Nicolas Sarkozy avait pris fait et cause pour les policiers, défendant même pour les protéger l'idée d'une «présomption de légitime défense», dans la droite ligne de sa stratégie d'opposition entre police et justice. Ce 17 mai, le nouveau ministre de l'Intérieur affiche une trêve très symbolique entre son ministère et la chancellerie. Au côté des policiers, mais avec un verbe ferme à leur encontre. «Je serai inflexible dans la sanction des fautes professionnelles», prévient-il.

Depuis, jamais le ministre de l’Intérieur n’a cherché à rallumer le feu dormant entre policiers et juges. D’autant que ses premiers pas publics seront surtout guidés par l’obsession de réincarner une fonction marquée au fer rouge par dix ans de sarkozysme, sans bouder pour autant le plaisir d’arpenter le terrain et les plateaux télé dans son supercostume de «premier flic de France». Exercice d’équilibre difficile que Manuel Valls résout en évitant de se jeter sur tous les faits divers qui passent, en allant rencontrer les familles des victimes même quand il s’agit de victimes de policiers (comme à Amiens cet ét