Menu
Libération
Analyse

Martine Aubry se tient sur ses gardes

Article réservé aux abonnés
Alors que la maire de Lille s’est faite discrète, ses proches continuent de porter ses valeurs.
publié le 24 février 2013 à 22h16

Ça ressemble à une blague, mais ça en dit long sur leur volonté de se fondre dans la masse. «Je vous assure qu'on est les meilleurs des hollandais», tempête un proche de Martine Aubry, ajoutant dans un sourire : «N'allez pas réveiller la parano de tout le monde», avec un article sur les réseaux et les projets de l'ex-patronne du Parti socialiste. Autour de la maire de Lille (Nord), il y a le commandement intégré - le ministre délégué à la Ville, François Lamy, et son ancien dircab, le député des Hauts-de-Seine Jean-Marc Germain, avec qui les liens se sont un peu distendus au fil de l'hiver -, les troupes régulières - une quarantaine de parlementaires - et les bataillons de ceux qui l'ont soutenue face à François Hollande lors de la primaire.

A l'Assemblée nationale, ils ont tissé leur toile. «Ils ont fait main basse sur les textes économiques et sociaux», estime un député. «Chacun est juste sur son domaine de compétence absolue», réplique le député Christophe Borgel. Des engagements qui, en creux, dessinent la ligne politique de l'ex-ministre de l'Emploi. Et qui, par ricochet, traduisent les critiques qu'elle s'interdit de médiatiser depuis dix mois, à l'exception de ses rappels à l'ordre sur le non-cumul des mandats et le droit de vote des étrangers.

Cénacle. Après la Banque publique d'investissement, le numéro 2 du PS, Guillaume Bachelay, rédige le texte sur la cession des sites rentables, prochain gro