La neige a commencé à tomber mollement samedi matin sur Londres, puis ensuite à gros flocons poussés par un vent glacial. Sans discontinuer. Et sans décourager les membres de l'équipe du XV parlementaire qui enfilent shorts et maillots, et chaussent leurs crampons. «Nous, nous jouons à guichets fermés. Le vrai match, c'est le nôtre. Twickenham, ce soir, c'est un baisser de rideau», plaisante Philippe Folliot, député UDI du Tarn et un des deux président de l'association du XV parlementaire – avec le député socialiste de Dordogne, Germinal Peiro.
Une équipe de rugby plutôt teintée d'accents du Sud-Ouest. Six députés renforcés par des agents de l'Assemblée nationale, des assistants parlementaires et des membres de cabinets ministériels plus jeunes, vont affronter sur le terrain, ballon ovale à la main, leurs homologues britanniques membres de la chambre des Communes – et un membre de la chambre des pairs, Lord Addington. Eux aussi se sont adjoint le secours de quelques beaux bébés avec des physiques loin de ressembler à ceux de parlementaires blanchis sous le harnais. «Ça va être rugueux», prédit Marcel Rogemont. Condamné à être sur le banc de touche suite à de vieilles blessures, ce député PS d'Ille-et-Vilaine s'est donné le titre de «préparateur mental». A chaque nouveau joueur anglais qui se présente à l'entrée du petit vestiaire du Lensbury club de Teddington, dans la proche banlieue de Londres, il n'hésite pas à leur proposer un petit verre de vin