Menu
Libération
désintox

Guéant : des rançons ? Jamais !

Article réservé aux abonnés
(Dessin Alain Brillon)
publié le 25 février 2013 à 21h42

«Non, la France n’a jamais payé de rançon.»

Claude Guéant le 20 fevrier sur BFM TV

INTOX

A chaque prise d'otages, la même question revient. Et la même réponse. Alors que la sphère médiatique et politique s'émeut du premier rapt d'enfants, Claude Guéant, ex-ministre de l'Intérieur a été interrogé le 20 février sur le sujet. Sans surprise, il a martelé : «Non, la France n'a jamais payé de rançon.»

DESINTOX

A ce stade, c'est surtout de la rhétorique. En France comme dans d'autres pays, les transactions financières entre les services secrets et les ravisseurs ont toujours été un sujet tabou. Depuis quelques années, on parle parfois des sommes engagées pour la libération des otages (Bernard Kouchner avait même proposé de faire contribuer les otages aux frais de leur libération), mais il ne s'agit que des coûts de leur localisation et du paiement des intermédiaires chargés des négociations. Car de rançon, il n'est jamais question officiellement. Depuis la libération des trois derniers otages retenus au Liban en 1988, c'est la même mise en scène : les médias, s'appuyant sur diverses sources, révèlent les hypothétiques montants des rançons et le pouvoir politique nie leur existence. Les justifications du silence sont connues : les gouvernements invoquent en général la nécessité de protéger les otages. Verser une rançon est également mal perçu par l'opinion internationale, car si l'argent est susceptible d'être réutilisé par les