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Fillon déboulonne Sarkozy pour lancer 2017

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UMP. A la Mutualité hier soir, l’ex-Premier ministre a déploré une droite exsangue qu’il se donne trois ans pour reconstruire.
François Fillon, en février 2013 à la maison de la Mutualité, à Paris. Il y tient le congrès national de Les Républicains ce samedi. (Photo Laurent Troude)
publié le 26 février 2013 à 22h17

C'est dit : François Fillon fera «tout» pour être le candidat de la droite à l'élection présidentielle de 2017. Il s'en est longuement expliqué hier soir devant ses fidèles venus l'entendre à Paris, à la Maison de la Mutualité. «Nous avons trois années pour réussir, a-t-il conclu en référence à la primaire qui désignera, en 2016, le champion de l'UMP. Etes-vous prêts à marcher, à mes côtés, sur le chemin du rassemblement et de la reconquête ?» «Oui !» ont répondu en chœur près de 2 000 fillonistes.

«Sauveur». Plus tôt dans l'après-midi, le député de Paris avait expliqué au Monde que Nicolas Sarkozy ne pouvait plus prétendre s'imposer comme le leader naturel de sa famille politique : «On a perdu deux élections coup sur coup : la présidentielle puis les législatives. Cela veut dire que tout est à reconstruire. Nous sommes tous au même niveau et nous avons tous nos preuves à faire», a-t-il dit. «Nos lauriers sont à terre, il n'y a plus ni préséance ni hiérarchie… ni sauveur suprême», a-t-il renchéri, sous les applaudissements de la Mutualité. Certains, à l'UMP, s'en sont étranglés : «Il a tort de faire ça, il est en train d'exciter Sarkozy qui va encore plus vouloir y aller», ont commenté des députés copéistes.

Très sévère contre François Hollande, dont le «dogmatisme» serait, selon lui, «responsable de l'affaiblissement de notre système de production»,