Les «sages» ont dit non et les écologistes sont verts. Le Conseil constitutionnel a rejeté hier une résolution qui visait à modifier le règlement de l'Assemblée nationale pour permettre aux groupes politiques d'être coprésidés par un homme et une femme. Adoptée le 12 février par les députés, cette disposition avait été proposée par le groupe EE-LV, lui-même doté depuis sa création, en juillet, de deux coprésidents : Barbara Pompili, députée de la Somme, et François de Rugy, élu de Loire-Atlantique. Dans un communiqué commun, ils ont immédiatement dénoncé «une interprétation restrictive du droit» et une nouvelle illustration du «conservatisme désolant» de la Ve République.
Voté par 229 voix contre 129, le texte avait été vivement combattu par l’UMP, et finalement soutenu, sans enthousiasme, par les socialistes et les radicaux de gauche. Le Front de gauche avait, lui, choisi la voie de l’abstention tandis que du côté de l’UDI, seuls trois députés centristes avaient voté en faveur de cette modification du règlement du Palais Bourbon. Le reste du groupe, majoritairement hostile à ce changement, n’avait pas pris part au vote.
Inédite au Parlement français, cette coprésidence tenait «d'un bricolage», reconnaissaient Pompili et Rugy. Puisque cette dualité était tolérée et même acceptée politiquement, les deux coprésidents devaient officiellement alterner tous les six mois au poste de président du groupe EE-LV. Et alors que cette résolution visa