Elle s'y sent comme chez elle, on dirait. «Ravie» d'être là, «comme toujours», annonce Marine Le Pen en débarquant au Salon de l'agriculture, hier matin. Souriante, flanquée de Gilbert Collard et de Marion Maréchal-Le Pen, tous deux députés, la patronne du Front national entame sa visite entourée d'une cohue de journalistes. «On était trois pour Bayrou», glisse une reporter, écrabouillée, dans le hall des bovins. Marine Le Pen demande le nom d'une vache grise à la robe de «velours». Elle dit «ma belle» à une bête. Sur son chemin, comme dans les stands, on l'accueille. On l'acclame. Des «bravo», des «merci». On n'approuve pas un discours, car elle ne dit pas grand-chose, mais on salue la personne. «C'est bien qu'elle soit là. Marre de payer pour ceux qui ne branlent rien !» lance un Alsacien.
Entre deux photos, elle lâche :«Français, il faut que vous sachiez ce que vous mangez…» Et s'élève contre «l'opacité mise en place par les grands groupes agroalimentaires qui […] refusent l'étiquetage». Elle parle de «patriotisme agricole» mais ne s'attarde pas trop sur sa critique de la PAC, indispensable aux agriculteurs. «Continuez comme ça !» l'encouragent plusieurs visiteurs. Et : «Comptez sur nous !»
«Clochers». Cette popularité vient conforter les efforts du parti d'extrême droite envers le monde rural. Hier, «terre de mission