Jugée au tribunal de Nanterre jeudi pour faux, usage de faux et inscription indue sur une liste électorale à Colombes (Hauts-de-Seine) où elle est élue d'opposition, l'ex-secrétaire d'Etat Rama Yade a nié toute volonté de tromperie et dénoncé une affaire «politique».
La justice soupçonne la vice-présidente de l’UDI de Jean-Louis Borloo, 36 ans, d’avoir triché à deux reprises sur sa domiciliation pour pouvoir conserver son inscription sur la liste électorale. D’abord en décembre 2009 lorsqu’elle a fourni l’adresse de sa permanence. Puis deux ans plus tard quand, après avoir été radiée d’office de cette liste, elle a tenté de se faire réinscrire en déclarant avoir emménagé dans un appartement de la ville.
«Rien n'est faux. Il n'y a eu aucune volonté de tromperie», a plaidé son avocat Me Antonin Lévy, déplorant une procédure disproportionnée.
«Il est injuste que la justice soit instrumentalisée à des fins politiques par des gens peu recommandables», a pour sa part affirmé l'élue municipale et régionale, enceinte, faisant référence entre autres à l'un de ses adversaires, le maire PS de Colombes Philippe Sarre.
L'enquête préliminaire, qui a débouché sur ce procès, avait été ouverte à la suite d'un signalement de l'édile auprès du parquet en décembre 2011, après la radiation de Rama Yade. A l'époque, elle avait nié toute radiation et invoqué un «simple changement de bureau de vote consécutif à un changement d'adresse».
Mais en janvier, la