Début de campagne à la Dati. «Tu te prends pour quoi pour me parler sur ce ton ? Tu t'y crois autorisé parce que j'ai refusé de coucher avec toi ?» Un crochet du droit, envoyé d'une fine main manucurée, dans la mâchoire de son vieux complice Claude Goasguen. Il l'a bien cherché, il faut dire, lors de ce déjeuner d'élus parisiens au Lutèce. Comme les autres, le député-maire du XVIe arrondissement n'a plus que le prénom Nathalie à la bouche : «Toi, tu ne vas pas te présenter à des primaires, parce que tu n'es pas en mesure d'être maire à Paris… Ne ramène pas tes mœurs du 9-3 dans la capitale», lance-t-il à Dati. Ce n'est qu'un début. Le lendemain, il fait circuler un vieux texto, envoyé par la belle en 2012 : «Mon clo-clo, laisse-moi terminer ma guerre [contre Fillon parachuté sur ses terres, ndlr] et je te rejoins dans ta jolie caverne pour un repos bien mérité.»
Voilà Goasguen et Dati fâchés, en ce début février. «Un de plus, compte un parlementaire de Paris. Le fan-club de Rachida rétrécit à vue d'œil.» Sur BFM TV, lors d'une de ses rares apparitions médiatiques récentes, Rachida Dati s'est plainte : «Depuis 2007, on n'a de cesse de me dénigrer, de me menacer… j'ai été insultée.» Dans son viseur, il y a Brice Hortefeux, qui «appelle les élus pour leur dire : "Votez pour Nathalie pour faire dégager Rachida Dati"». Il est loin en effet, le temps où les tapis se déroulaient sous ses «talons de 12