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Libération
Interview

«Maintenir nos objectifs»

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Olivier Faure Député PS de Seine-et-Marne
publié le 1er mars 2013 à 22h26

Pour Olivier Faure, député PS proche de Jean-Marc Ayrault, il fait «suffisamment froid pour ne pas ouvrir un concours de créativité fiscale».

La feuille de route du gouvernement est-elle caduque ?

Faute de croissance, les résultats que nous escomptions sont différés dans le temps, néanmoins nos objectifs doivent être maintenus, y compris la réduction des déficits. Mais le «sérieux budgétaire» au niveau national doit être accompagné d’une politique de croissance au niveau européen. L’austérité comme horizon exclusif, c’est la récession généralisée et l’impasse politique, comme l’ont démontré les élections italiennes. Il faut donc susciter un grand débat transnational pour faire bouger les lignes.

Que faire d’ici là ?

Sur le plan intérieur, il nous faut en finir avec le tonneau des Danaïdes des finances publiques, tout en donnant toute leur puissance aux outils que nous venons d’adopter, en mobilisant sur les territoires et en communiquant sur ce qui est désormais possible. C’est vrai du crédit d’impôt compétitivité pour les entreprises, de la Banque publique d’investissement, des accords de sauvegarde de l’emploi, des emplois d’avenir, etc. C’est ainsi que nous soutiendrons l’activité économique et que nous contiendrons puis réduirons le chômage.

D’autres pistes peuvent-elles être explorées ?

Je suis partisan d’une activation des dépenses passives : je préconise un «contrat de création d’activité» réservé aux très petites entreprises, qui serait financé pour partie par l’employeur et pour partie par l’assurance chômage. Cela permettrait à un chômeur de retrouver un emploi, à un petit entrep