Menu
Libération
Info Libé

Marseille : la justice pressée de juger Jean-Noël Guérini

Article réservé aux abonnés
Le président socialiste du conseil général, mis en examen ce matin pour détournement de fonds publics dans l'affaire du conseiller Jean-David Ciot, pourrait être être renvoyé rapidement devant un tribunal.
Jean-David Ciot, en mars 2011, lors d'un point presse au siège de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, à Marseille. (Photo Gérard Julien. AFP)
publié le 5 mars 2013 à 12h20
(mis à jour le 5 mars 2013 à 12h23)

Ce sera très probablement le premier procès Guérini à Marseille. Le président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône a (de nouveau) été mis en examen ce matin par le juge Duchaine, cette fois pour détournement de fonds publics. Mais cette fois, la justice compte selon nos informations aller très vite. L'enquête serait bouclée, les charges précises. Et cela pourrait entraîner un renvoi rapide devant le tribunal correctionnel. Jean-Noël Guérini est soupçonné d'avoir fait bénéficier d'un licenciement de complaisance l'un des conseillers de son cabinet, Jean-David Ciot, pour qu'il se présente aux législatives de juin 2012 (Libération du 2 février 2012). Ciot devrait être mis en examen lui aussi cet après-midi, pour recel de détournement de fonds publics. Alors conseiller au cabinet de Jean-Noël Guérini depuis 2002, il venait de prendre le secrétariat délégué de la fédération des Bouches-du-Rhône, en remplacement de son patron.

On était fin mai 2011 et le conseiller avait obtenu un licenciement transactionnel qui lui avait permis de toucher 20 000 euros d'indemnité, plus le chômage. Au total 62 000 euros. La somme n'est pas énorme compte tenu de son activité (neuf ans au cabinet du président à évaluer les politiques publiques, pour un salaire de 5 200 euros les dernières années). Mais ce sont les motivations du départ qui intéressen