Grand Paris, Paris Métropole, Paris ville monde… de quoi donner le tournis aux Parisiens, habitués aux douillettes campagnes circonscrites aux vingt arrondissements de la capitale. Celle de 2014 ne ressemblera pas aux précédentes, chacun des candidats déclarés regardant déjà au-delà du périphérique. Jean-Marie Le Guen, possible challenger PS, rêve de Jeux olympiques attribués au Grand Paris et d’un ballet de taxis monochromes dans la métropole. Comme à New York. Pierre-Yves Bournazel, en lice pour la primaire UMP, réclame, lui, un logo «Made in Grand Paris». Tous placeront le Grand Paris au cœur de leur argumentation électorale. Mais pas sur le même tempo.
Tirage. «C'est un enjeu essentiel», selon la candidate socialiste Anne Hidalgo, à qui l'arbitrage de Jean-Marc Ayrault donne une longueur d'avance. Lors de ses tête-à-tête avec François Hollande, l'actuel maire de Paris, Bertrand Delanoë, ne s'est jamais lassé d'expliquer que «l'acte III de la décentralisation, c'est le temps des métropoles». Rêvant le futur édile parisien en chef d'orchestre. Cela a provoqué du tirage entre le maire (PS) de Paris et le président socialiste d'Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, qui aurait bien vu la future métropole épouser les contours de sa région. Contre le «Paris Région» de Huchon, c'est la «Métropole de Paris» de Delanoë qui a été retenue, et il ne s'agit pas que d'une victoire sémantique. «Le projet de Bertra