Faire de l'Assemblée nationale une «maison de verre». Inventer un lobbying éthique. Ou, au moins, œuvrer pour plus de transparence. L'Assemblée nationale a avalisé une quinzaine de propositions du député (PS) Christophe Sirugue, président de la délégation chargée des représentants d'intérêts, pour encadrer l'activité des lobbys au Palais-Bourbon. «Ces propositions seront intégrées au règlement de l'Assemblée. Le but, c'est une entrée en vigueur en septembre», indique le député à Libération.
Son rapport, rendu fin février, est bien mal mis en ligne sur le site de l’Assemblée. Dommage - sans aller jusqu’à les exhiber en vitrine - de ne pas afficher ces efforts de moralisation. Car le contexte s’y prête : c’est une exigence croissante des citoyens, de plus en plus défiants vis-à-vis des politiques.
«Déontologue». En accédant au perchoir, Claude Bartolone avait promis une Assemblée «transparente, exemplaire, irréprochable, parce que la force de la loi est subordonnée à l'exemplarité du législateur». Et annoncé la réforme de certaines pratiques (opacité de la réserve parlementaire et de l'indemnité de représentation, par exemple). Une «déontologue», Noëlle Lenoir, a été nommée. Le processus est juste amorcé. «Ce rapport est une première étape, qui demandera peut-être des ajustements, car la demande de transparence est grande», explique le député.
L'élu de Saône-et-Loire s'est penché, lui, sur la quest