Décrocher «la palme de la phrase la plus misogyne» (dixit la ministre Najat Vallaud-Belkacem), un 8 mars, c'est un exploit. «Ségolène Royal en est à attendre que son ex la nomme quelque part», a dit vendredi Nathalie Kosciusko-Morizet dans une interview au Parisien. Voulant dénoncer le «sexisme qui revient», NKM ne peut s'empêcher de tacler ses consœurs. Sur le mode compatissant à l'adresse de Ségolène Royal, qui «mérite mieux que ce lot de consolation incongru [sa nomination à la Banque publique d'investissement (BPI), ndlr]». Et nettement plus agressif à l'encontre de sa rivale socialiste à Paris, Anne Hidalgo, seconde de Bertrand Delanoë : «Je ne suis ni héritière, ni rentière, ni la dauphine, ni la protégée de quiconque», affirme NKM, arrière-petite fille de sénateur, petite-fille d'ambassadeur et fille d'un ex-maire de Sèvres. «C'est indigne ! Ségolène Royal est une femme politique qui compte», s'est émue Anne Hidalgo, choquée par «cette façon récurrente de stigmatiser les autres femmes qui seraient en compétition dans le monde politique».
Le PS a aussi protesté : «Une insulte faite à deux femmes dont l'itinéraire s'est forgé par le mérite et la durée.» La présidente du Poitou-Charentes, détail que semble oublier NKM, a répondu sur Twitter : «Je ne suis pas en attente à la BPI mais au service d'une belle idée.» La candidate UMP à la primaire de Paris a répliqué, toujours su