Légiférer «par ordonnances» pour réformer plus vite. Après avoir affirmé, mardi à Dijon, qu'«un Etat puissant, c'est un Etat rapide» et qu'il s'agit désormais de «forcer l'allure pour atteindre la bonne direction», François Hollande pourrait recourir prochainement à cette prérogative présidentielle - d'un usage toujours sensible -, pour accélérer le rythme de l'action gouvernementale. Signées par le chef de l'Etat, les ordonnances présentent en effet l'avantage d'entrer en vigueur dès leur publication, avant même tout vote du Parlement, amené ensuite à se prononcer dans un délai fixé.
Premier à évoquer cette piste, François Rebsamen, chef de file du groupe PS au Sénat, a confié hier que le Président avait «pris conscience des blocages importants dans notre société, de délais de prise de décision trop longs, des textes qui prennent énormément de temps de débat au Parlement». E t qu'il est du coup « indispensable de raccourcir ces délais pour plus d'efficacité». Ministre chargé des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a précisé peu après dans les couloirs de l'Assemblée que les ordonnances évoquées par «Rebs» concerneront exclusivement l'urbanisme et, surtout, qu'il ne s'agissait «évidemment pas [d'un] changement dans la pratique du pouvoir» pour un exécutif qui a fait du temps long sa marque de fabrique. Ces ordonnances, qui pourraient n'être utilisées que jusqu'en juin, doivent servir selon lui «pour que les