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Paris : minifronde à l’UMP contre la «primaire ouverte»

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Municipales . La fédération du parti tente de désamorcer les critiques contre le vote internet émises par trois rivaux de NKM, dont Dati.
publié le 15 mars 2013 à 22h26

Fidèle à sa réputation, la machine à perdre de la droite parisienne est lancée, un an tout juste avant les élections municipales. Quelques heures après son lancement officiel, «la primaire ouverte», censée faire souffler un vent de démocratie sur la capitale, menace d'exploser en vol.

Car la maire du VIIe arrondissement, Rachida Dati, son collègue du Ier, Jean-François Legaret, et le conseiller de Paris Pierre-Yves Bournazel - les trois principaux concurrents de la grande favorite, Nathalie Kosciusko-Morizet - ont vivement dénoncé «l'opacité et l'iniquité» du scrutin, qui doit permettre à tous les électeurs parisiens de choisir, début juin, le candidat de l'UMP à la mairie de Paris.

Dans le camp filloniste, on craint un sabotage télécommandé par des copéistes hostiles à Nathalie Kosciusko-Morizet : si la primaire tourne au fiasco, il sera démontré que l’ancien Premier ministre et ses amis sont incapables de mettre de l’ordre dans leur fief.

Tout en protestant de leur adhésion sincère au principe de la primaire, les frondeurs ont dénoncé vendredi le dispositif de vote électronique confié à un prestataire extérieur et présenté la veille par le président de la fédération UMP de Paris Philippe Goujon. Ils prétendent qu'en exigeant de chaque électeur la possession d'une adresse mail et d'une carte de crédit, ce système pénalise de nombreux sympathisants âgés. Ils n'hésitent pas à vanter les mérites du vote traditionnel qui a fait ses preuves l