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Récit

Assemblée : une droite unie pour la forme

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Hémicycle. Les fillonistes disent n’avoir pas été associés au dépôt d’une motion de censure.
Jean-François Copé le 19 février 2013 à l'Assemblée nationale à Paris (Photo Miguel Medina. AFP)
publié le 19 mars 2013 à 21h56
(mis à jour le 20 mars 2013 à 11h53)

Le Premier ministre affronte aujourd'hui sa première motion de censure. Une épreuve purement symbolique puisque Jean-Marc Ayrault n'a évidemment aucune chance d'être censuré. Il en va ainsi dans la Ve République qui n'a connu qu'une seule censure, en 1962, sur 55 déposées. Depuis, sans surprise, la majorité unanime rejette systématiquement la motion que l'opposition approuve, généralement unanime, elle aussi.

Moscou. Dans les deux camps, on voit dans le débat à l'Assemblée nationale l'occasion inespérée de serrer les rangs. Au nom de l'UMP rassemblée, Jean-François Copé promet un réquisitoire implacable. En réponse, le porte-parole du groupe PS, Thierry Mandon, espère le «discours d'un chef, d'un patron de la majorité qui sait où il va». Mais la droite, toujours convalescente, n'est pas encore mûre pour les grandes manifestations d'unité. Son grand discours, Copé le prononcera en l'absence de François Fillon qui a malencontreusement rendez-vous ce soir à Moscou, avec Poutine, pour discuter des affaires du monde.

A la décharge de l'ex-Premier ministre, il est vrai qu'il n'a guère été associé à cette décision. Le député filloniste Christian Estrosi, député-maire UMP de Nice, a assuré hier ne pas avoir été consulté, comme «plusieurs dizaines» de ses collègues, sur la motion de censure qu'il votera toutefois «sans hésiter». Plusieurs amis de l'ancien Premier ministre regrettent de n'avoir été informés que