Dans son entourage, on a défendu un «trait d'humour». C'était après la sortie de Jean-François Copé qui avait appelé, le 6 février lors d'une réunion publique à Agen, à appâter par «petites annonces» les sympathisants pour qu'ils figurent sur les listes UMP aux municipales: «Dans toutes les villes, on mettra des avis de recrutement.» «J'ai voulu dire ainsi que l'UMP n'est pas un club fermé, juste pour les initiés. Le message était "engagez-vous, rengagez-vous"», explique, après coup, à Libération le président de l'UMP. L'insolite suggestion a eu «l'effet d'un électrochoc», jure un proche: «On a été ensevelis de mails de gens soucieux de s'impliquer.» Pour d'autres, elle a sonné comme un aveu des difficultés du parti à dénicher partout de nouveaux talents pour emporter les élections de 2014.
Le «premier parti de France» — en nombre d'adhérents — en mal de vocations? Dans certains départements, on avoue peiner à trouver des volontaires capables de conduire une liste, à un an du scrutin. «Chez nous, dans la moitié des communes, on soutiendra des divers droite. Au PS, tous sont encartés», constate un responsable fédéral. «Il y a des déserts politiques, on a abandonné du terrain», dit un autre. Les petites communes et les zones rurales sont touchée