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Libération

«Il ne nous manque que 4 500 voix»

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A Beauvais, qui vote dimanche pour une législative partielle, le FN espère profiter de la mise en examen :
publié le 22 mars 2013 à 22h26

Al'heure du petit noir, derrière son zinc du Bistrot des halles, à une encablure de la place du marché de Beauvais, Béatrice Pernier ne désarme pas. «Je fais de la propagande derrière le comptoir», assume fièrement cette conseillère municipale de la majorité UMP. Pas question pour cette sarkozyste pur jus, aujourd'hui dans le camp de François Fillon, de se laisser ébranler par l'annonce de la mise en examen de l'ancien président de la République pour «abus de faiblesse sur personne vulnérable».

A la veille du second tour de l'élection législative partielle de la 2e circonscription de l'Oise, où la candidate socialiste a été renvoyée dans ses vestiaires pour laisser place à un duel entre l'UMP Jean-François Mancel, ancien habitué de la chronique judiciaire, et une candidate frontiste sortie des limbes, la bistrotière ne pense pas que ce rebondissement va peser sur le scrutin de dimanche. «Tout cela ne vise qu'à faire oublier l'affaire Cahuzac. Un coup à gauche et un coup à droite. Beaucoup de mes clients pensent qu'ils [les socialistes, ndlr] veulent lui régler son compte pour l'empêcher de revenir», juge-t-elle. Tout comme ce couple de retraité bien mis, le Figaro à la main, qui dans le train considère que ce gouvernement «fait preuve d'acharnement». «Cette décision n'aura aucune influence sur le résultat de dimanche», assure Béatrice Pernier.

Pronostic. Le leader du Front na