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Libération
Reportage

Le Parti de gauche travaillé par le changement d'euro

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Les récentes déclarations de Jean-Luc Mélenchon sur la monnaie unique sèment le doute chez une partie de ses militants réunis en congrès. Certains redoutent que le député européen en appelle dimanche à une sortie de l'euro.
Jean-Luc Melenchon lors de l'ouverture du congrès du Parti de gauche, samedi à Bordeaux. (Photo Mehdi Fedouach. AFP)
publié le 23 mars 2013 à 20h37

C'est ce qui s'appelle jeter un léger trouble. Vendredi soir devant les délégués de son Parti de gauche (PG) réunis en congrès au parc des expositions de Bordeaux, Jean-Luc Mélenchon a mis un certain doute dans les têtes d'une partie de ses militants sur la question de l'euro. «En substance, il nous a dit qu'on allait tout droit vers une sortie de l'euro, raconte Sébastien, adhérent du PG dans les Landes. Demain, il y a un meeting, il semblerait qu'on aille vers là.» «Je trouve cette démarche dangereuse, s'inquiète Christophe Batardy, dirigeant PG en Loire-Atlantique. Ce serait s'inscrire dans une ligne nationaliste».

Depuis la crise chypriote, l'ancien candidat Front de gauche à la présidentielle convient d'une évolution dans sa perception de l'euro. «S'il faut choisir entre la souveraineté des Français et l'euro allemand, nous n'aurons pas peur de choisir la souveraineté», explique-t-il ce samedi dans Sud-Ouest. Dans un communiqué publié mercredi soir, Mélenchon parlait de la monnaie européenne comme d'«un luxe merkélien coûteux, mais aussi un dangereux moyen d'action contre la souveraineté du peuple». Et interrogé vendredi après une rencontre avec des ostréiculteurs sur le bassin d'Arc